« Arrêt sur image » est le titre de la nouvelle série de peintures de Bernard Boujol; il parle de voyages, de la planète et de la vie.
Depuis toujours, il regarde, écoute et réfléchit. Il a marché, lu, dessiné, peint, découvert des musiques, le cinéma, l’amour. Il devient architecte et continue à regarder, écouter et réfléchir. Les voyages se succèdent, tant d'acquis qui aident à penser et à créer. Plus tard, il franchit à nouveau le pas de la peinture qu’il a pratiquée pendant son adolescence.
La première œuvre Suivre son chemin: un espace jaune, des chemins ou des veines, rouges; dans l'immensité de la vie, choisira-t-on la ligne droite ou les chemins de traverse ?
Chaque peinture parlera de voyage, de vagabondage, sera carte géographique, historique ou politique, culturelle bien sûr mais encore philosophique et porteuse d'émotions. Du monde entier aussi viendront les pigments et les terres qui créent la couleur, juste magnifique.
Chacune des toiles contient une symbolique dite de manière parfois simplissime et poétique. Par exemple Seuls ? le globe gris dans l'univers gris, et de minuscules points rouges. Ou Le temps des cerises, chanson d’amour et chanson politique sur le temps qui passe, exprimé avec du jus de cerises sur une nappe blanche. Et encore les Djinns, ces petits lutins du monde arabe qui surgissent la nuit; sur la toile, on voit la nuit et ce qui en demeure le jour, une symbolique des rêves.
Ordre et désordre, bien peu désordonné, sorte d’autoportrait raconte le constructeur devenant peintre et humaniste. Mais aussi l’ordre établi de la société et l’électron libre dans la satellisation du monde.
On peut regarder ces peintures et y trouver un sens selon son vécu, ses idées et ses émotions. On peut aussi demander des explications au peintre et découvrir la raison d’être de chaque peinture, soit la masse de réflexions, de sensations résumées en traits et en couleurs sur une toile. A entendre la générosité des descriptions, je pense que cela en vaut largement la peine…
Claire Annette Mussard – photographe
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